Abdelmoula Abdelmoumni. L’heure des comptes a sonné.

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Fin de l’impunité pour  Abdelmoula Abdelmoumni. L’ex-président de la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), a été placé en détention provisoire, à  la prison  de El Arjate avec deux autres cadres de la mutuelle après avoir été déférés  vendredi 22 mars 2024 devant le procureur général adjoint en charge des délits financiers près la cour d’appel de Rabat.  Trois autres suspects, un chef d’entreprise, un ancien directeur de la mutuelle et un conseiller de l’ex-président , seront, eux,  poursuivis en état de liberté.
L’enquête menée depuis plusieurs  mois par la brigade régionale de la police judiciaire, section de la délinquance financière et économique, a mis au jour  de « graves déséquilibres financiers et administratifs au sein de la Caisse Générale durant sa présidence entre 2010 et 2019. » Les investigations ont démarré  suite à une plainte déposée par le président actuel  du conseil d’administration de la MGPAP, Ibrahim El-Othmani pour détournements de fonds, abus de confiance et falsification de documents officiels et coutumiers.
A rappeler que la MGPAP avait fait l’objet d’une décision de dissolution signée conjointement en octobre 2019  par  les ministres des Finances, Mohammed Benchaâboun et de l’Emploi, Mohamed Yatim. Une décision justifiée dans un communiqué émanant  des deux  départements ministériels par« le volume des infractions légales et des irrégularités de gestion observées dans le fonctionnement de la MGPAP, et des dommages causés aux droits et aux intérêts des adhérents ».
Défiant sa tutelle, Abdelmoula Abdelmoumni, membre de la Fédération démocratique du travail (FDT) proche de l’USFP,   se comportait comme si la MGPAP était sa propriété privée, puisant dans les fonds des adhérents pour commettre des dépenses somptuaires et les livrer  sans appel d’offres à des prestataires privés… Par ailleurs, la mutuelle des fonctionnaires a subi une gabegie à grande échelle sous le mandat  de Mohamed El Ferraâ, ex-maire d’Essaouira entre 2009 et 2015, qui lui a valu d’être poursuivi en justice, en compagnie de 21 coaccusés  pour détournement de fonds  de quelque 1,17 milliard de DH. Le jeudi 31 mars 2011, M. El Ferraâ, par ailleurs ex-député CDT,  écope de quatre ans de prison dont 30 mois avec sursis, avant que la peine  en appel  ne soit alourdie à cinq ans de prison ferme le mercredi 25 avril 2012 pour « dilapidation de deniers publics ».  Les 21 autres personnes impliquées dans l’affaire ont été, eux, condamnés à des peines allant de deux ans de prison à l’acquittement.  Mais contre toute attente le principal accusé et ses  complices   supposés seront acquittés le 11 mai  2016  par la Chambre criminelle  près la Cour d’appel  de Rabat… « En dépit des graves faits qui lui sont reprochés, l’ancien patron de la MGPAP est resté libre de ces mouvements, allant jusqu’ à prendre part aux cérémonies officielles en sa qualité de maire d'Essaouira », avait fait remarquer  à l’époque  un quotidien arabophone. Mieux, Mohamed El Ferra ne sera pas non plus inquiété malgré  sa gestion communale d'Essaouira  jugée problématique  qui lui a valu une plainte  déposée en décembre 2021 par l’Instance nationale pour la protection des biens publics au Maroc dirigée par Mohamed El Ghalloussi . Mohamed El Ferraa serait-il né sous une bonne étoile syndicalo-politique qui lui aurait permis de passer entre les mailles de la justice?

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