Face à l’enlisement de l’ «Opération militaire spéciale », exécutée par le Kremlin le 24 février, qui vise, selon le président russe Vladimir Poutine, à « démilitariser » et «dénazifier » le voisin ukrainien qu’il accuse de génocide contre les minorités russophones, l’armée russe a décidé de sortir le grand jeu. Histoire d’intimider l’ennemi ukrainien et ses soutiens occidentaux. L’arme fatale s’appelle Kalibr et Kinjal. La Russie a en effet frappé l’Ukraine avec des missiles de croisière depuis des navires en mer Noire et en mer Caspienne, et a lancé des missiles hypersoniques depuis l’espace aérien de la Crimée, a déclaré dimanche le ministère russe de la Défense.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konashenkov, a déclaré que la Russie avait effectué des frappes contre l’infrastructure militaire de l’Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche et dans la matinée de dimanche. « Des missiles de croisière Kalibr ont été lancés depuis les eaux de la mer Noire contre l’usine de Nizhyn qui répare les véhicules blindés ukrainiens endommagés lors des combats », a-t-il déclaré.
La Russie a tiré des missiles de croisière Kalibr depuis la mer Caspienne et des missiles hypersoniques Kinzhal ou Kinjal (dont la vitesse peut atteindre 14 0000 km/h ce qui le rend indétectable ou difficile à intercepter) depuis l’espace aérien de la Crimée, péninsule que la Russie a annexée à l’Ukraine en 2014, pour détruire une installation de stockage de carburant utilisée par l’armée ukrainienne, a précisé Konashenkov. La Russie a également frappé un centre de préparation militaire ukrainien où étaient basés des combattants étrangers [mercenaires pour Moscou] rejoignant les forces de Kiev. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a tué des milliers de personnes, déplacé plus de 3 millions de personnes et fait craindre une confrontation plus large entre la Russie et les États-Unis, les deux plus grandes puissances nucléaires du monde. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’« opération militaire spéciale » en Ukraine était nécessaire parce que les États-Unis utilisaient le pays pour menacer la Russie et que celle-ci devait se défendre contre le «génocide» des russophones par l’Ukraine. L’Ukraine affirme qu’elle se bat pour son existence et que les allégations de génocide de Poutine sont absurdes. L’Occident a imposé à la Russie des sanctions radicales qui, selon le Kremlin, équivalent à une déclaration de guerre économique de la part des États-Unis et de leurs alliés.