Hamdi Ould Errachid.

La maison istiqlalienne a vacillé un peu sur ses bases suite aux propos jugés durs tenus par l’un de ses membres. Et pas n’importe lequel. Abdelouahed El Fassi qui n’est autre que le fils du fondateur de la formation nationaliste. M. El Fassi a profité d’un éloge funèbre à Abdelhaq Hakik, décédé le 11 février et qui faisait partie du courant « Bila Hawada (sans répit), constitué comme un rempart contre l’élection en 2012 de Hamid Chabat à la tête de l’Istiqlal, pour régler ses comptes avec ses adversaires qu’il a pris soin de ne pas nommer. Mais la cible visée s’est reconnue dans  les attaques distillées comme du venin:  Hamdi Ould Errachid,  le nabab du Sahara et homme fort du parti dont il tire toutes les ficelles dans l’ombre d’un Nizar Baraka consentant auquel il doit sa chefferie de l’Istiqlal lors du congrès de 2017 et surtout la mise à l’écart de l’ex-secrétaire général Hamid Chabat et sa mise à mort politique. La puissante machine Ould Errachid s’est mise en branle pour écraser Chabat et son clan, coupable aux yeux des istiqlaliens de souche de multiples dérives dont la plus grave était la démission spectaculaire du gouvernement Benkirane en 2013. Pour un parti qui a grandi et prospéré dans le pouvoir, se retrouver brutalement dans l’opposition pour la première fois de son existence était vécu comme un sacrilège. Dans son message funéraire où l’on sentait un homme frustré et aigri, M. El Fassi évoque un « complot ourdi contre l’Istiqlal au mois de septembre 2012», une date qui renvoie l’élection de Hamid Chabat au poste de patron de l’Istiqlal en remplacement de Abbas El Fassi auquel il a échoué à succéder.  

Et l’ex-minsitre de la Santé, qui pactisera plus tard avec son ennemi d’hier Hamid Chabat dans son combat acharné pour décrocher un second mandat à la tête du parti, d’émailler son réquisitoire de termes comme « occupation » et «hégémonie». Une allusion au comportement de Hamdi Ould Errachid qui a profité de l’affaissement de l’Istiqlal par Hamid Chabat pour asseoir son pouvoir sur le parti en échange du soutien qu’il a apporté à Nizar Baraka dans son opération dégagisme de Chabat. Mission accomplie. Échec et Chabat.  Ce qui constitue une revanche du clan El Fassi qui a réussi grâce au notable du désert de reprendre les rênes d’une formation à la dérive. Mais au prix d’un renforcement du courant de Ould Errachid.

C’est pour cela que ce dernier n’a pas apprécié le lexique utilisé par Abdelouahed El Fassi qui l’a accusé en des termes plus ou moins allusifs d’avoir fait main basse sur le parti. Le puissant maire de Laâyoune n’a pas hésité à rendre la pareille à son accusateur qu’il a taxé de complexé dépourvu de courage politique,  et de raté pour avoir   échoué à décrocher un siège aux élections législatives à Salé. Ambiance. Parions que Nizar Baraka est tellement maître du parti qu’il va faire une sortie fracassante contre Ould Errachid pour défendre son neveu.

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